le ( 28 off ) c’est aussi “ un autre regard ” sur l’art et les artistes exposés au cabinet.
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JONATHAN BERTIN
Né en 1996 en Normandie, Jonathan Bertin vit et travaille à Paris depuis 2023. Photographe couleur utilisant le numérique comme l'argentique, il s'est révélé comme un artiste de “ l'ultra-banal “.
Après des débuts photographiques à arpenter sa région et des études dans le monde de l'image, une lassitude s'instaure et il décide d'entamer un long processus introspectif et voyage à travers le monde durant deux ans.
De retour en campagne normande, sa vision sera fortement impactée par ses explorations, forgeant une approche photographique qu'il affinera sur ce territoire familier - le quotidien deviendra alors le terrain de jeu de sa démarche.
En 2022, l'artiste concrétise cette période de recherche et présente une exposition en off de Paris Photo à la Galerie MR80 rue de Turenne dans le cadre de son projet New York - Quête / qui illustre cette curiosité liée aux espaces et à l'interaction de l'être humain avec ces derniers.
En 2024, il aborde sa région d’origine autour de sa série Impressionism qui donnera lieu à son deuxième ouvrage paru aux éditions Four Eyes. Un projet immersif qui mêle les sens dans un quotidien normand. Dans sa démarche il s’inspire du mouvement impressionniste pour aborder la photographie sous forme de moments empreints de couleurs et de mouvements.
Sa série sera présentée autour d’une exposition à l’Abbatiale St-Ouen en Juin 2024 dans le cadre du festival Normandie Impressionniste ainsi qu’à la Homecoming Gallery à Amsterdam en Novembre 2024. -
PIERRE & FLORENT
Photographes et réalisateurs en duo depuis 2010, leur histoire prend vie autour d’une passion commune, celle de vivre et de faire vivre à d’autres des expériences personnelles intenses, les documenter par l’image et les partager au plus grand nombre.
Avec leur premier projet performance Heroes under the waves (2010-2013), ils ont expérimenté les médias photographie & vidéo, la mise en scène & le costume, la fiction et la performance, autour de thèmes tels que la perte de sens des nouvelles générations et l’avènement de nouveaux Hérauts.
Puis l’expérimentation de la photo studio les ont conduit à travailler de nouvelles thématiques. Dans un second projet intitulé Les idiots de l’image (2013-2014), tentatives d’auto-portraits & d’auto-fictions, citation d’œuvres d’art burlesques, natures mortes néo baroque. Ils jouent avec les identités, leurs clichés, l’exotisme artificiel et la déformation du réel qu’il engendre.
Représentés par la galerie internationale Pristine, à Monterrey au Mexique, ils ont eu l’opportunité d’exposer ces projets à plusieurs reprises au Mexique (Monterrey), aux Etats Unis (San Diego) et en Europe (Paris, Bruxelles, Charleroi). Ils sont désormais représentés par la galerie Porte B (Paris 10ème).Depuis 2019, en parallèle de leur activité de photographes-réalisateurs pour la mode et la musique, ils développent de nouvelles formes d’images, avec l’envie profonde de renouer avec la performance, l’intime et la mise en scène de leurs premières productions. C’est ainsi qu’est né le projet Mémoire habillée, autour d’une idée simple : faire des portraits par le l’accumulation de vêtements, d’objets et de souvenirs.
Mémoire habillée a été présenté pour la première fois à Paris en octobre 2023 par la Galerie Porte B qui les représente. Puis a fait l’objet d’une exposition à Saint-Ouen par la Fondation Saguez et a été exposé par la Galerie Porte B aux Rencontres de la Photographie de Arles 2024, dans la programmation du Off.
En 2024, ils réalisent la série Champ de foire. Dans la région natale de Florent, reprenant le même dispositif créatif et documentaire, ils partent à la rencontre des descendantes et descendants du massacre d’Oradour-sur-Glane (pendant la seconde guerre mondiale) afin de réaliser leurs portraits en accumulations et d’enregistrer leurs témoignages. Champ de foire fait actuellement l’objet d’une exposition in-situ à l’occasion des 80 ans de commémoration du massacre d’Oradour-sur-Glane.
Depuis l’été 2024, ils travaillent sur un nouveau projet intitulé Ostension. Questionnant les émotions et leur place dans nos vies à travers des témoignages, des images, des objets et des installations, dans un dispositif à la frontière du documentaire et de la performance, ils invitent des personnes issues d’horizons divers à leur confier leurs souvenirs d’émotions fortes.
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Mourad CHERIFI
Autodidacte, Mourad CHERIFI s'inspire des photographes de rue du milieu du 20ème siècle tels que Garry Winogrand, Sabine Weiss, Henri Cartier Bresson, Viviane Maier, Elliott Erwitt, Martine Franck, Saul Leiter... Pour lui, la rue est le lieu par excellence où se déploie une forme de chorégraphie arrimée aux codes sociaux en vigueur, mais aussi à des élaborations imaginaires très personnelles.
Le contexte humain des images occupe une place majeure dans son approche photographique, ainsi que les jeux obscurs de la lumière. Le flou de mouvement fait partie des techniques qu'il affectionne, donnant à l’image un caractère intrigant, fictionnel, voire surnaturel.
Mourad CHERIFI aborde aussi le portrait photographique de façon expérimentale et narrative, n'hésitant pas à mettre en scène un drame domestique, abordant volontiers la notion de solitude, d'âge et d'enfermement.
Sur un autre thème, plus léger, il rend hommage au travail d’Irvin Penn en y accordant sa propre vision artistique.
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Bastien BERNINI
La démarche de Bastien Bernini s'efforce à déconstruire les figures pour en ressortir un essentiel, une émotion. Éclater les images préconçues et dans un geste, tenter de faire ressortir la fragilité et la puissance du sujet.
À mi-chemin entre l'abstrait et le figuratif, son oeuvre ne demande pas de culture particulière, et pas de références non plus. Elle est accessible, immédiate.
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Bergstein
Né en 1988, il grandit entre Paris et St Rémy de Provence. Après avoir vécu à Ibiza, il intègre une école de design industriel à Barcelone. Il y restera jusqu'à son retour à Paris où il complétera son cursus scolaire à Esmod et obtiendra une licence en tant que styliste modéliste.
Bergstein est donc habitué au croquis instantané à des fins matérielles, il s'est peu à peu affranchi de cette discipline pour devenir dessinateur à part entière. De l'esquisse, qui représente le premier témoignage artistique concret sortant de l'imaginaire du styliste, il en a fait son terrain d'évolution et d'expérimentation, en accumulant les silhouettes et en recréant des univers empruntés à la mode. Le dessin n'est alors plus le support ni l'outil de travail pour une étape suivante mais devient le miroir d'une recherche purement esthétique. Ce n'est pas un hasard si l'artiste réalise la majeure partie de sa production sur toiles à patron. Ce tissu qui lui servait auparavant pour la réalisation de ses prototypes, est devenu son support principal et le moyen de donner des effets à la fois authentiques et innovants à sa technique de dessin.
Le travail de Bergstein s'inscrit dans une trajectoire transdisciplinaire et offre ainsi une lecture transversale entre deux disciplines majeures, plaisante pour un oeil averti et attrayante pour les néophytes.
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David CHATELUS
Passionné de musique, David a travaillé pendant 15 ans en maison de disques, il devient menuisier agenceur en 2007.
Régulièrement sollicité pour restaurer des meubles et des sièges anciens, il s’est également perfectionné dans le maniement des teintes et des vernis.
Il travaille toutes les essences, allie les techniques anciennes et l’outillage moderne en fonction des contraintes qu’imposent le bois et les finitions souhaitées.
Depuis 2016, David développe un projet de créations originales qu’il a baptisé SL!GHT. Sensible au design et à la décoration et particulièrement au traitement de la lumière, il est séduit par les propriétés qu’offre un nouveau matériau - la feuille de pierre - découverte grâce à l’un de ses anciens stagiaires de l’école Boulle.
SL!GHT se décline en version carrée ou rectangle (appliques ou socle métal), les feuilles de pierre sont sélectionnées de façon à créer des diptyques. Toutes les créations sont es modèles uniques.
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Trash
Pascal Rostain et Bruno Mouron, les célèbres paparazzis, plongent dans les déchets des stars, ou des anonymes de la planète, pour en faire d'insolites tableaux.
En vérité TRASH n'est ni plus ni moins que la collecte des petites misères des vedettes qui pratiquent le lifting de leur image comme s'ils étaient les grands brûlés de l'actualité.
TRASH participe à la fois d'une archéologie des déchets contemporains mondialisés, d'un catalogue de l'esthétique du packaging des biens de consommation et d'une sociologie des névroses. Cependant, ces névroses-ci appartiennent à une population idéalisée dont on ne doit rien savoir de la banalité de leurs us et coutumes ; parce que dévoiler qu'ils consomment aussi des produits populaires tandis que leur image sert à la promotion de produits de luxe ou d'élite est sans doute pour eux plus obscène que de faire écrire qu'ils ont été victimes d'inceste dans leur enfance. Ici se situe la limite de l'identification.
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ROMAIN RIVIERRE
Le voyage, qui semble le plus souvent "une promenade rêvée" est un sujet dans lequel Romain Rivierre expérimente et affine sa technique : les jets furtifs de lumière, les horizons rouges, les transparences, le jeu du vide/plein montrent l’intérêt du photographe pour la déformation du réel jusqu’à atteindre le désordre, qui est pour lui le moyen d'accéder à l’envers des apparences.
Romain Rivierre est une sorte de génie. C'est ce que nous avons le plus entendu et c'est aussi ce que nous nous sommes demandés. Le Cabinet 28 octobre est parvenu à convaincre Romain Rivierre d'accepter d'exposer son travail et il en reste le lien que notre Cabinet et l'artiste ont tissé.
Ce photographe est timide et éloigné de son génie et c’est bien pour cela qu'il a fallu le convaincre d’exposer. S'il regardait son travail avec nos yeux, il serait définitivement rassuré. Il y a cette justesse de son regard, la précision des positions qu'il prend, l'humilité qui l’entoure et le brillant qu'il met sur ses tirages même lorsqu'ils sont mats.
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Thierry DEROCHE
La double vie de Thierry Deroche commença dans un lieu singulier, en banlieue parisienne : un espace où l'humain est quasiment absent et la machine omniprésente, autonome.
Il y a quelques années, le contrôleur de gestion d'alors, connut dans cette usine de pièces automobiles sa première invitation à la création. Il commença à récupérer quelques pièces, souvent des rebuts industriels, qui aujourd'hui se transforment en des rébus robotiques...
Thierry Deroche a maintenant troqué son attaché-case pour une caisse à outils. Dans ses mains, les pièces métalliques sont assemblées, boulonnées, et vissées pour trouver une seconde vie, réincarnées en sculpture ludique et unique aux allures de ROBOTS. Roboted, Robbyted & Co (ses œuvres) sont beaux, ne servent à rien, pas de bruits stridents, pas de lumières aveuglantes, juste une lueur de tendresse, de nostalgie et un brin d'ironie.
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WALKS AS SHE THINKS
Blabla : définition du Petit Larousse : nom masculin invariable. Onomatopée. Discours vide ou mensonger destine à éblouir. Le personnage récurent du monde de bla est un crocodile rigolo.
Comme tous ses congénères, il semble avoir une gueule immense mais de toutes petites pattes pour faire ce qu’il dit.
La langue officielle du monde de BLA est tout naturellement le blabla. La monnaie de BLA est le crevard. Le regime politique de BLA est la mégalocratie, sa religion le néolibéralisme et son hymne national « in bla we trust ».
La formule mathématique préféré des habitants de BAL : profits = plus de revenus et moins de coûts !
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TIPHANIE SPENCER
Tiphanie Spencer est née à Paris en 1974. Elle a étudié en France, aux Etats-Unis et au Mexique avant de s'installer à New York en 1997, où elle réalisa un documentaire photographique sur la vie de nuit. Elle a travaillé au Centre International de la Photo (ICP) puis dans une agence de publicité tout en participant à plusieurs expositions individuelles ou collectives.
En 2000, Tiphanie s'est installée à Paris et a collaboré pendant 3 ans avec le photographe Yann Arthus-Bertrand pour organiser l¹exposition "La Terre vue du ciel" en France et à l'étranger. Ensuite, elle se consacra à temps plein au dessin et à la peinture. Le travail de Tiphanie, dont on retrouve des influences cubistes et surréalistes, laisse une grande part au subconscient. Lignes et formes architecturales, théâtrales ou animales, se mêlent à des images inspirées de l¹art primitif.
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GERAUD MORDIN
Géraud Mordin est un peintre plasticien qui sait donner une seconde vie assez surprenante aux jouets de notre enfance. Il tire son inspiration des études de philosophie qu'il a suivies et cela l'amène à créer des œuvres très originales. Au fil des années, un style se précise, notamment dans son travail de portraits.
Ces "faces" présentent un graphisme très personnel et composent une iconographie où se mêlent l'iconologie religieuse, l'univers païen des masques ethniques et celui des supers héros de Marvel.
Une nouvelle orientation "plastique" de son travail se manifeste ces dernières années avec des œuvres qui prennent du relief par l'adjonction d'objets de récupération mis en scène grâce à différentes techniques. Il définit lui-même ses œuvres comme le résultat d'un "travail sur le jeu et les paradoxes formels".
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KATRIN BREMERMANN
Pour Katrin Bremermann, la toile, "c'est ma petite chambre blanche que je cherche pour être bien, où je peux déconnecter complètement". Pour ses toiles, elle commence par peindre des formes géométriques et vient ensuite les images. Joueurs de base-ball, architectures inattendues, détails anodins sont photographiés, travaillés à l'ordinateur puis découpés sur la toile formant ainsi une photographie figurative.
Refus d'un réalisme hérité, la peinture si retirée de Katrin Bremermann oppose des lumières différentes. Elégies de la mélancolie et de la perte, ses peintures affectent de ne pas détruire un monde déjà fragile, éclats d'un désordre par chaque fois nommé dans les titres donnés à ses œuvres. Pour elle, apprendre à regarder, c’est changer sa vision du Monde.
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JEROME BTESCH
Jérôme Btesh désutilise les objets, tutoie les matières nobles, vouvoie les matériaux ordinaires, rend invisible ce qui saute aux yeux, annule le visible, fixe son attention sur l’irregardable, multiplie le singulier, désobéit aux lois de la gravitation, contrarie les courbes, dupe ce qui nous dupe.
Sans cesse il écrit sans mot, découpe le vide, déplie ce qui est lisse, complexifie le simple. Sa rage contre les matières est celle d’un homme qui désorganise le réel pour mieux s’en étonner. Pourquoi ? Renan, sculpteur de livres, l’a dit mieux que personne : "Il se pourrait que la vérité fût triste."